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Cinéma, machines à monde
Au tournant du XXIe siècle, le cinéma hollywoodien connaît une inflation sans pareille de productions qui offrent au spectateur deux ou plusieurs mondes.
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Au tournant du XXIe siècle, le cinéma hollywoodien connaît une inflation sans pareille de productions qui offrent au spectateur deux ou plusieurs mondes. Matrix (1999) ou Inception (2010) ont contribué à définir et à populariser une catégorie de films obéissant à une conception proprement mondaine du cinéma, qui tend à inféoder l’organisation narrative à la construction d’univers. Il n’est guère étonnant qu’à l’ère de la généralisation du numérique et des environnements vidéoludiques, le cinéma dominant soit travaillé par la question des usages de la technologie. Partant de ce constat, l’auteur entreprend d’examiner ce phénomène dans une perspective historique et d’élaborer un cadre théorique adapté à ce corpus à travers l’analyse de nombreux films, de Je t’aime je t’aime (1968) à Source Code (2011) en passant par Westworld (1973), Tron et son récent remake (1982/2010), Dark City (1998) ou eXistenZ (1999). Cet essai se penche sur les rouages de la création d’univers filmiques pour les appréhender dans leurs implications esthétiques, anthropologiques et idéologiques. Cinéma, machine à mondes propose au lecteur d’être de ce voyage auquel nous invitent des films qui sondent les possibles de nos « réalités » d’aujourd’hui.