Le Pr Patrick Saudan est médecin adjoint agrégé, responsable de l’unité dialyse aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Lorsqu’on lui demande ce que l’on entend par «bien s’hydrater», sa réponse coule de source: «Quand on a soif, on boit.» Si l’on est en bonne santé, il suffit en effet d’être à son écoute pour s’hydrater en suffisance.
Le mécanisme de la soif est extrêmement bien conçu et précis. Il se manifeste par la sensation de soif qui se traduit par des muqueuses sèches (lèvres, bouche). Parallèlement, notre organisme sécrète très rapidement de la vasopressine, une hormone antidiurétique très puissante qui va être libérée depuis le cerveau dans le sang et agir sur les reins. Le rôle de cette hormone est de réguler la quantité d’urine que l’on va évacuer et la concentration en électrolytes, soit les sels minéraux qui circulent dans le sang. Lorsque leur concentration augmente, la vasopressine augmente également et agit sur les reins en favorisant la réabsorption d’eau.