Pour éviter tout quiproquo, le terme « objet » désigne ici et par la suite, selon la définition du TLFi, la « chose solide, maniable, généralement fabriquée, une et indépendante, ayant une identité propre, qui relève de la perception extérieure, appartient à l’expérience courante et répond à une certaine destination » (http://www.cnrtl.fr/definition/objet, consulté le 5 avril 2018) et l’expression « objet de recherche » la problématique explorée dans ce travail.
Sur la définition et l’usage de l’« émicité » en anthropologie de manière générale, voir Olivier de Sardan Jean-Pierre, « Émique », L’Homme 147, 1998, pp. 151–166.
Voir par exemple Bassani Ezio, Ivoires d’Afrique dans les anciennes collections françaises, Paris, Actes Sud, 2008, 112 p.
Vu les fluctuations des indices de prix entre les deux guerres, la réévaluation entre 1925 et 1930 d’après la Banque nationale de Belgique, ce prix est exprimable en euros avec beaucoup de réserve, selon les indices de prix à la consommation, et reviendrait à approximativement un million d’euros de 2005.
Procès-verbal de la vente Éluard-Breton, Archives de la Ville de Paris, D.149.E3.6.
« L’excellent accueil fait hier, à la vente de la collection André Breton et Paul Éluard, par un public nombreux… » (Journal des Débats, 4 juillet 1931), « Le feu des enchères, augmentant encore l’atmosphère étouffante de la salle… » (Le Figaro, 4 juillet 1931).
Contre l’art dit « académique », pour un panorama de l’académisme et des revendications des « modernes », voir Daix Pierre, Pour une histoire culturelle de l’art moderne : le XXe siècle, Paris, Odile Jacob, 1998, 385 p. ; et Lièvre-Crosson Elisabeth, Du classicisme à l’académisme, Toulouse, Milan, 2008, 63 p.
Voir, par exemple, Raymonde Moulin qui évoque le rôle du Salon (Le marché de la peinture en France, Paris, Éditions de Minuit, 1967, 610 p.).
Entretien avec Didier Claes, le 9 décembre 2014 à Bruxelles.
Histoire des arts d’Afrique, Histoire de l’art océanien, Histoire de l’art africain, donnés à l’École du Louvre durant les années académiques 2015–2017.
Entretien avec Serge Schoffel à Bruxelles, le 14 juillet 2014.
Pour une liste de la littérature sur ce sujet, voir Estivalet Lucille, « La réception de l’art tribal dans les années vingt en France », in Dupont Valérie (éd.), Tribus contemporaines : explorations exotiques des artistes d’Occident, Dijon, Éditions universitaires de Dijon, 2002, pp. 86–97.
Bien que le musée du quai Branly – Jacques Chirac ne porte pas officiellement le nom de « musée des arts premiers », cette expression reste son épithète la plus fréquente, tant dans la presse, que dans les arguments de défense du projet et dans les discours officiels. Voir le discours prononcé par Jacques Chirac pour l’inauguration du musée, parmi les articles « Le musée des arts premiers [musée du quai Branly] va devenir musée du quai Branly – Jacques Chirac » (Le Parisien, 14 avril 2016), de nombreux canaux médiatiques utilisant encore « musée du quai Branly – Jacques Chirac : musée des arts premiers ».
http://www.cnrtl.fr/definition/occident [consulté le 18 avril 2018].
Voir Archer-Straw Pétrine, Negrophilia : avant-garde Paris and black culture in the 1920s, Londres, Thames and Hudson, 2000, 200 p. Comme pour l’expression « art nègre », dont nous avons vu la définition englobante plus haut (p. 61), la négrophilie inclut une passion pour l’exotique en général : si c’est l’Afrique qui semble le plus représenté dans l’imaginaire, cette passion englobe aussi l’Océanie ou les Amériques.
« Des casse-têtes, des tam-tams, des fétiches hideux. Voilà donc d’où partent les hommes pour en arriver à notre industrie, à nos arts, à nos croyances », pouvait-on lire dans un commentaire sur des objets provenant des colonies françaises (France, délégation aux arts plastiques, Le livre des expositions universelles : 1851–1989, Paris, Éditions des Arts décoratifs, 1983, p. 46).
Mais aussi des transformations des musées d’ethnographie, puisque c’est à la suite de l’exposition universelle de 1937 que le musée d’Ethnographie du Trocadéro devient le musée de l’Homme.
« Avant la guerre l’anthropologie française était surtout le fait d’anthropologues de cabinet – armchair anthropologists, comme on disait en Angleterre. Dans cette période, des hommes seuls comme Mauss ou Lévy-Bruhl en France, Frazer ou Tylor en Angleterre, maîtrisaient des masses considérables de données qu’ils essayaient d’organiser pour résoudre un problème ou expliquer une institution : le sacrifice, la magie, etc. » (Descola Philippe, Kirsch Marc, « Claude Lévi-Strauss vu par Philippe Descola », La Lettre du Collège de France, Hors-série 2, 2008, p. 29).
Delachaux Théodore, Rapport à la Commission du Musée ethnographique, Archives non publiées du Musée d’ethnographie de Neuchâtel, MEN Angola 1, 1931.
On trouve des traces de ce dispositif d’exposition dans les vues de la salle d’exposition conservées au musée du quai Branly – Jacques Chirac (PV 0057517 et PV0057518) et au MUCEM (Ph.1940.105.2, 3, 4 et 5).
« Ne visitez pas l’Exposition Coloniale », mai 1931. Tract rédigé et signé par (dans l’ordre des signatures) : André Breton, Paul Éluard, Benjamin Péret, Georges Sadoul, Pierre Unik, André Thirion, René Crevel, Aragon, René Char, Maxime Alexandre, Yves Tanguy et Georges Malkine.
Voir Burton John, « Representing Africa: colonial anthropology revisited », Journal of Asian and African studies 27, 1992, pp. 181–201, Jamin Jean, « L’Histoire de l’ethnologie est-elle une histoire comme les autres ? », Revue de synthèse, 1988, pp. 469–483 ; pour la Belgique Crombois Jean-François, « Le Congo et l’ethnographie : colonialisme, sociologie et ethnologie en Belgique avant 1914 », Civilisations 45(1/2), 1997, pp. 55–84 ; et pour la France plus spécifiquement Jamin Jean, « Le savant et le politique : Paul Rivet (1876–1958) », Bulletins et mémoires de la Société d’anthropologie de Paris, 1989, pp. 227–294. Si ce sont parfois les expéditions ethnographiques qui servent des enjeux politiques, ce sont parfois les expéditions militaires qui servent des enjeux patrimoniaux comme l’expédition punitive des Anglais au Bénin en 1897 qui permit de rapporter un grand nombre d’objets en Europe, voir l’article de Nyst Nathalie, « Butins de guerre constitutifs des collections ethnographiques : le cas du Bénin », in Gob André (éd.), Des musées au-dessus de tout soupçon, Paris, Armand Colin, 2007, pp. 90–95.
« L’archéologue ne cherche pas tant des objets que des informations et lorsqu’on détruit un site archéologique on ne détruit pas seulement du patrimoine, mais du sens », Monnet Vincent, « Le sesterce sourit à l’euro, la fiole au pichet de blanc », Le Temps, 9 février 2002. Disponible en ligne sur https://www.letemps.ch/culture/2002/02/09/sesterce-sourit-euro-fiole-pichet-blanc.
Lettre de Denise Paulme, 2 juillet 1935, Correspondance no 56, p. 519 citée par Dupuis Annie, « Correspondance inédite de Deborah Lifchitz et Denise Paulme avec Michel Leiris », Gradhiva 3, 1987, p. 56.
Résumée par Reubi Serge, Gentlemen, prolétaires et primitifs : institutionnalisation, pratiques de collection et choix muséographiques dans l’ethnographie suisse, 1850–1950, Berne, Peter Lang, 2011, pp. 40–41 qui pointe les différences selon les pays dans la résolution du conflit entre les deux paradigmes dominants du xixe siècle : le linguistique et le naturaliste. Voir également Dias Nélia pour le musée du Trocadéro plus spécifiquement (Le musée d’ethnographie du Trocadéro (1878–1908) : anthropologie et muséologie en France, Paris, Éditions du CNRS, 1991, 310 p.)
Les raisons de ce découpage et les objectifs sont exprimés par Rivet Paul, « Ce qu’est l’ethnologie », in Febvre Lucien, Monzie Anatole de (éd.), L’encyclopédie française, tome 7 : L’Espèce humaine, Paris, Comité de l’Encyclopédie française & Librairie Larousse, 1936, p. 7.06.01–07.06.08.
MEN 36, Copie des lettres de Knapp, 2, Lettre de Charles Knapp à C. de Marval, 27.3.1911.
Rapport à la Commission du Musée ethnographique, Archives non publiées du Musée d’ethnographie de Neuchâtel, MEN Angola 1, 1935.
Pour l’exposition de 1897, il s’agit d’œuvres d’art européennes, mais réalisées avec de l’ivoire. Le salon accueille cependant par la suite des œuvres non européennes considérées comme artistiques (Couttenier Marteen, « One speaks softly, like in a sacred place : collecting, studying and exhibiting congolose artefacts as african art in Belgium », Journal of art historiography 12, 2015, pp. 1–40).
Par exemple, dans un article paru à l’occasion de l’exposition Les Masques dans le monde, Eugène Pittard aborde la valeur esthétique des pièces présentées, voir AVG 350R., 431 (2/2), 19 août 1944, La Patrie Suisse. Ou encore dans un article au sujet de la nouvelle salle d’art nègre, Eugène Pittard affirme qu’un des objectifs de la salle est de montrer « l’esthétique artisanale la plus élevée », voir AVG 1133, 31 mai 1948, Courrier de Genève.
Voir la correspondance d’Eugène Pittard avec les marchands entre 1900 et 1950, par exemple, citée dans Doyen Audrey, Les relations entre le musée d’ethnographie de Genève et ses marchands de 1900 à 1950, mémoire de master réalisé sous la direction du professeur Pascal Griener, Université de Neuchâtel, 2012.
Voir chapitre 1, point L’accroissement des collections publiques, p. 64.
« Les différences d’opinions entre Masui, Coard et de Haulleville montrent que, même au sein d’une même institution, l’objet est tour à tour considéré comme “objet ethnographique” et “objet d’art” selon les individus. »
Par exemple, pour Arnold van Gennep, la collecte et l’exposition de belles pièces à valeur marchande sont dévolues aux musées d’art Van Gennep Arnold, « Quelques lacunes de l’ethnographie actuelle », in Gonseth Marc-Olivier, Hainard Jacques, Kaehr Roland (éd.), 100 ans d’ethnographie sur la colline de Saint-Nicolas : 1904–2004, Neuchâtel, Musée d’ethnographie, 1914 [2005], p. 47 : « Ils ont la tendance à rechercher ce que l’on nomme de belles pièces, ou des pièces de musée, et des objets qui ont une valeur marchande intrinsèque et manifeste ; or ce doit être là le but des musées de beaux-arts et d’art industriel. »
J’entends ici par essence, essentia dans son acception platonicienne, reprise par Sénèque (Ep. 58, 6) : la nature et l’ensemble des caractères constitutifs d’un objet, qui fait de celui-ci l’archétype et le modèle des autres.
Qui considère les sociétés comme circonscrites dans le temps et l’espace et possédant chacune un style défini révélant l’essence de la société.
Citation des archives du Brooklyn Museum, reprise par Maureen Murphy (2009), p. 161, note 190.
Notons que si ces deux paradigmes sont souvent opposés, il existe parfois certaines nuances, comme l’intégration d’un paradigme soviétique ou allemand, les pays communistes ayant fourni l’exemple d’une administration bureaucratique complexe sous un contrôle politique et idéologique total (Moulin, 1995).
Ainsi la correspondance d’Eugène Pittard au Musée d’ethnographie de Genève montre les nombreuses demandes du directeur du musée à des colons, missionnaires ou mêmes institutions coloniales étrangères (par exemple, Eugène Pittard au ministère des Colonies du Royaume de Belgique, le 2 novembre 1918, AVG 350.A.1.1.1.4/12).
Notons que les collectionneurs aussi, prêtent leurs objets tant pour les expositions en galeries que pour celles en musées, comme Félix Fénéon qui avait contribué à Art indigène des Colonies françaises au pavillon de Marsan (1923), Art Nègre au studio des Champs-Élysées (1924), Exposition d’art africain et océanien à la galerie du Théâtre Pigalle (1930), Les arts anciens de l’Afrique Noire au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (1930), Negro Art à Jordan Marsh & Compagny à Boston (1931) et La vérité sur les Colonies au Pavillon soviétique de l’Exposition coloniale de Paris (1931). Pour plus de détails sur Félix Fénéon en général, voir Fénéon Félix, Halperin Joan, Œuvres plus que complètes, Genève, Droz, 1970, 1087 p. ainsi que l’ouvrage de Dagen Philippe, Le peintre, le poète, le sauvage : les voies du primitivisme dans l’art français, Paris, Flammarion, 1998, 285 p.
L’événement, intitulé « Les poings au service de la science », présente Al Brown, champion du monde, qui propose d’offrir son cachet pour l’occasion : « Il est à peine exagéré de se dire qu’une part importante de l’ethnographie moderne s’est jouée dans un espace de six mètres sur six, ni de penser que dix rounds de trois minutes furent décisifs au sort de la première mission ethnographique et linguistique française qui, de 1931 à 1933, allait parcourir des milliers de kilomètres entre Dakar et Djibouti. » (Mare, 2017 : 42)
Rapport du Musée ethnographique de Neuchâtel, 1935. Archives du MEN non publiées, MEN Angola 1.
Il est difficile d’évaluer à combien 10 000 francs suisses de 1930 équivalent aujourd’hui en euros, voire en francs suisses, puisque la situation monétaire entre la France et la Suisse est très compliquée dans les années 1930 : au début des années 1930, le franc suisse acquiert le rôle de valeur refuge à cause de la crise économique mondiale, mais la tendance se renverse en 1933.
Delachaux Théodore, Conférence préparatoire pour la 2e mission scientifique suisse en Angola 1932–1933, Neuchâtel (Archives MEN), manuscrit non publié, p. 5, 1931.
Procès-verbal de la commission du musée d’ethnographie de Genève, 24 novembre 1938 (Archives MEG 350R.0689).
Notons que le nom du musée a été plusieurs fois remis en question, suivant les mouvements des collections : en effet, puisque le musée abrite des objets océaniens, plusieurs propositions ont été faites pour renommer le musée de façon plus large. Aucun consensus n’a été trouvé, rappelant par là le problème de définition des collections et donc des noms des musées d’ethnographie qu’a aussi connu le musée du quai Branly – Jacques Chirac au moment de sa création.
Toutes ces citations sont extraites d’entretiens avec d’anciens ou d’actuels collaborateurs et chercheurs du musée de l’Homme entre septembre 2014 et septembre 2015. Notons que ce positionnement est alors général dans les musées qui reçoivent la majorité de leurs deniers des pouvoirs publics et n’ont pas de réels besoins de trouver des financements extérieurs.
Voir la revue de littérature effectuée par Fabien van Geert au sujet de la crise du musée d’ethnographie dans les années 1990, dans Du musée ethnographique au musée multiculturel : chronique d’une transformation globale, Paris, la Documentation française, 2020, p. 9.
Entretien anonyme, le 10 septembre 2014.
Libération, 15 mars 1990.
Pour un développement plus conséquent du projet du MUCEM de Marseille, voir Colardelle Michel, Réinventer un musée : le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille, Paris, Réunion des musées nationaux, 2002, 192 p.
Pour exemple, les articles du New York Times parus à l’ouverture du musée : Riding Alan, « Imperialist ? Moi ? Not the Musée du Quai Branly », 22 juin 2006 ; Ouroussoff Nicolai, « Quai Branly : a perverse, magical space », 27 juin 2006 ; Kimmelman Michael, « A heart of darkness in the city of light », 2 juillet 2006.
La « rivière » est un dispositif sous forme de mur présentant des éléments visuels, sonores et tactiles et qui traverse le plateau des collections du musée du quai Branly – Jacques Chirac. C’est un parcours multisensoriel qui propose des informations sur les collections, pensées en partie spécifiquement pour les personnes en situation de handicap mais accessibles à toutes et tous. Pour davantage d’informations sur ce dispositif, voir Lebat Cindy, Les personnes en situation de handicap sensoriel dans les musées : réalités d’accueil, expériences de visite et trajectoires identitaires, thèse de doctorat sous la direction de François Mairesse soutenue à l’Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle le 5 juillet 2018, p. 297.
Nous renvoyons pour cela le lecteur intéressé à Corbey Raymond, Tribal art traffic : a chronicle of taste, trade and desire in colonial and post-colonial times, Amsterdam, Royal Tropical Institute, 2000, 255 p. ; Sally Price, Arts primitifs ; regards civilisés…, Paris Primitiv… et « Cultures en dialogue… » ; Desvallées André, Quai Branly : un miroir aux alouettes ? À propos d’ethnographie et d’arts premiers, Paris, L’Harmattan, 2007, 196 p. ; au numéro de la revue Débat « Le moment du quai Branly – Jacques Chirac » (2007) et à la publication du colloque « Cannibalisme disciplinaire » qui s’est tenu au quai Branly – Jacques Chirac en 2007.
Pour une analyse de la différenciation entre régime de valeurs et registre de valeurs, voir Heinich Nathalie, La fabrique du patrimoine : de la cathédrale à la petite cuillère, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2009, 286 p.
Notons qu’il y en a d’autres, comme l’implication des sociétés productrices des objets dans les projets, le dialogue avec les communautés, les musées participatifs ou davantage ancré dans leur territoire, comme les écomusées (voir Brown Karen, « EU-LAC-Museums. Museums and community: concepts, experiences and sustainability in Europe, Latin America and the Caribbean », in : Riva Raffaella (ed.), Ecomuseums and Cultural Landscapes. State of the art and future prospects, Santarcangelo di Romagna, Maggioli Editore, 2018, pp. 364–365. Pour aller plus loin dans la diversité des propositions, voir aussi Jamin Jean, « Faut-il brûler les musées d’ethnographie ? », Gradhiva, 1998, pp. 65–69 ; ou Hainard Jacques, Gonseth Marc-Olivier et Kaehr Roland dans le catalogue de l’exposition Le Musée cannibale, 2002.
« “Bâtir un monde plus tolérant”, Chefs-d’œuvre du musée du quai Branly – Jacques Chirac au Louvre », Connaissance des Arts, H.S, n°450, trimestre 2010.
Notons d’ailleurs que le concours de conservateur est essentiellement centré sur une méthodologie et un découpage disciplinaire relevant de l’histoire de l’art : ainsi, pour l’histoire de l’art européen, le découpage est chronologique (Médiéval, Renaissance, etc.), mais pour l’art extra-européen, le découpage n’est que géographique. Règlement du concours et des épreuves disponibles sur le site de l’INP : www.inp.fr [consulté le 18 avril 2018].
Le musée a « renoncé au modèle du musée laboratoire » et le département de recherche, relève davantage de « l’animation scientifique », selon le rapport Hcéres sur le Département de la Recherche et de l’Enseignement du musée du quai Branly – Jacques Chirac (2014–2015, p. 5). Il souligne aussi que la séparation entre l’institution muséale et le département de recherche est prégnante puisque « Le Département de la Recherche et de l’Enseignement ne regroupe au demeurant pas toute la recherche menée au sein du MQB, car il n’englobe pas celles menées par les conservateurs, ni celles liées aux expositions, à l’enrichissement des collections, au pôle conservation-restauration, recherches qui relèvent des activités du département du patrimoine et des collections, dont le cloisonnement avec le DRE génère frustration et gaspillage d’énergie et de talents », p. 6.
Comme le mentionne Estelle Fossey dans son enquête, pour 2007 : 320 achats / 73 dons, 2008 : 384 achats / 742 dons, 2009 : 101 achats / 12 dons.
« Entretien avec Éric Tariant : l’odyssée du musée », Beaux-Arts magazine 264, juin 2006, p. 65.
Je précise ici qu’il s’agit de la situation spécifique de ce champ et que la figure du marchand, comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, n’est pas forcément exclue des musées de beaux-arts ni perçue comme subversive. Voir par exemple le travail de thèse en cours de Pamella Guerdat sur les relations entre les musées et les marchés dans les musées de beaux-arts au xixe siècle, Perceptions du marché, réalités du musée. René Gimpel (1881–1945) et les fondements d’une histoire muséale (titre provisoire), dirigé par le professeur Pascal Griener, Université de Neuchâtel.
Entretien avec un galeriste bruxellois, 26 janvier 2015.
Entretien avec un galeriste bruxellois, 12 juin 2015.
La découverte maritime des Portugais au xvie siècle, les avant-gardes françaises, l’apport de l’ethnologie, la prise en compte de l’aspect archéologique, puis finalement de l’art contemporain au xxe siècle.
La première phase est celle de la découverte de ces objets et de leur arrivée dans les musées ; la deuxième phase est celle de la confrontation de ces objets avec les avant-gardes françaises, puis avec les artistes contemporains (cours Histoire de l’art océanien, donné par Philippe Peltier durant l’année académique 2015–2016 à l’École du Louvre, Paris).
Histoire des arts d’Afrique 2015–2016, séance introductive donnée par Aurélien Gaborit, conservateur du département des Collections africaines et du Pavillon des Sessions du Louvre, École du Louvre, Paris.
Comme nous l’avons vu avec l’exemple belge, notamment. Voir point Le paradigme esthétique et le musée-plaisir, p. 75.